» Mais qu’est-ce que tu fais ?! Utilise ton temps à bon escient »
» Je suis full, pas un moment à moi… »
» J’attaque ma deuxième journée de travail »
…
Nous avons tous utilisé et entendu ces phrases, maintes et maintes fois.
Le temps et son rapport à lui, un sujet intemporel…soit il nous échappe, soit il est pesant.
➰ Nous souhaitons remonter le temps pour agir autrement ou nostalgique vivre à nouveau certains moments.
➰ Nous souhaitons être transporté.es dans le temps d’après pour fuir l’instant T ou découvrir avant l’heure ce que nous réserve l’avenir.
➰ Nous souhaitons vivre le temps présent, ici et maintenant, pour s’en émerveiller, et exprimer notre gratitude.
Sujet universel.
Sujet qui s’est invité pleinement cette année pour que je le découvre, le décortique, le vive !
2020, aura été pour moi l’année du temps retrouvé et ma capacité à le savourer.
Ma forme d’abondance ! Vive le « niksen ».
Pardon ? Le quoi ?? Flash back – Décembre 2019 …
J’expérimentais les 21 jours d’abondance de Deepak Chopra (merci @Liz !), au-delà du rituel et de la discipline associée, je suis surprise de vivre un « ralentissement » du temps …
Quel bonheur d’observer en plein hiver que les journées sont longues, laissant place à des temps de rien et d’autres choses.
Je compris après ces 21 jours que le temps retrouvé et ma capacité à le savourer ont été ma forme d’abondance.
Forte de cette prise de conscience, je souhaitais à tous mes proches une belle et heureuse année 2020, sous le signe de l’abondance sous toutes ses formes !
😅
Comment dire ? Personne ne pouvait prédire la crise sanitaire planétaire. En revanche, du temps, il y en a eu !! 😃
Quand bien même l’intention de mon vœu de nouvelle année n’a pas trouvée l’habituelle traduction, je considère que l’abondance a été au rendez-vous en 2020 et a permis d’apprécier à sa juste valeur les essentiels de mon existence.
Laisser place à des temps de rien et d’autres choses …
J’avoue que ce n’est pas évident de l’assumer pleinement quand on a été habituée à des journées, que dis-je, des années pleines à craquer.
Dans un temps d’autre chose, j’ai découvert dans un article Brut que cet état de rien était une pratique appelée « Niksen, un concept venant des Pays-Bas et se résumant en 3 mot : ne rien faire« . Wouaw !
« Laisser vagabonder son esprit », « goûter à la rêverie de l’esprit », sans culpabiliser… A l’encontre de nos injonctions contemporaines !
Selon Katie Krimer, psychothérapeute, ce n’est pas évident de l’assumer car :
« Dans une culture très tournée vers la réussite et une culture qui s’assure que vous êtes toujours dans l’action, en train de travailler sur quelque chose, de finir vos tâches, la pratique du niksen devient vraiment difficile. Ne rien faire n’est pas forcément acceptable ».
Et bien, pour l’avoir pratiquer tout au long de cette année 2020, propice au niksen, apaisant et revigorant, je ne peux que le recommander ! Il a été pour moi source de créativité, de réflexion et d’alignement. Katie Krimer souligne aussi ses bienfaits pour atténuer son stress et améliorer ainsi sa productivité. Pourquoi s’en priver ?
Et vous, quelles ont été les surprenantes découvertes de cette année inédite ?
Au plaisir d’échanger et belles fêtes de fin d’année. ✨
Pas facile de s’écarter des formules toutes faites et péjoratives :
Trop gentil, trop bête »
« Il / elle est bien gentil.le »
« C’est bien gentil, mais… »
La gentillesse est souvent corrélée à de la naïveté, à de la faiblesse ou encore à de la bêtise.
J’ai souhaité partager cette notion, à la fois valeur et qualité, car j’ai encore à l’esprit la remarque d’un collègue qui me disait :
« Mais alors tu te forces à être gentille alors que tu es méchante ! « [rires]
Une réponse donnée suite à mes propos :
« Pour moi, être gentil.le ça demande de se contenir » .
Il y a quelques jours, lors d’un moment suspendu dans le temps, Yannick Bertrand illustrait la notion en précisant que notre mode naturel est de laisser « s’exprimer nos pulsions, expressions brutes d’une émotion ».
C’est donc normal de ne pas se contenir.
Réprimer son agressivité, sa méchanceté « requiert alors un traitement supérieur » par l’individu pour dépasser la pulsion première et porter un regard « relatif » sur ce qui se joue en soi, sur ce qui se joue chez l’autre, sur ce qui se joue dans la relation.
C’est en effet « un combat de tous les instants », pour ne pas tomber dans la facilité du débordement et du jugement de valeurs.
Cela demande des efforts de porter du soin à une relation, à l’autre et in fine à soi.
« Ok c’est bien gentil tout ça, mais ça sert à quoi la gentillesse ?! »
Je vous invite à découvrir « Le pouvoir de la gentillesse » avec Laurence Devillairs (agrégée, docteure et maître de conférences en philosophie).
Elle décrit avec justesse, émotion et humanité cette gentillesse encombrante devenant pouvoir, un choix délibéré.
« Le gentil est gentil car il a le
pouvoir d’être méchant » .
Puissant n’est-ce-pas ?
30 minutes d’écoute et de réflexion.
30 minutes pour changer de regard sur la gentillesse et sur les gentil.les.
« Well done ! Tu as assuré sur ce dossier. Avec le timing hyper short et le budget à la baisse, c’était pas gagné » .
Qu’est ce qui est remercié exactement ? Le résultat, la motivation, l’engagement, la conscience professionnelle, les compétences mobilisées, la créativité, la résilience, le sacrifice des soirées et week-end…
Et bien tout ceci à la fois !
Dans des contextes de plus en plus complexes, changeants où les moyens sont peau de chagrin et où tout devient urgent, les collaborateurs sont sur sollicités et puissent dans leurs capacités et ressources pour répondre aux exigences de résultats, dans les temps.
Je pourrai revenir sur ce qui met en mouvement ces collaborateurs à donner plus et le meilleur d’eux-mêmes. La pyramide de Maslow ainsi que la théorie des motivations de Berne nous éclairent sur le sujet.
Je préfère mettre l’accent sur le concept du « coefficient de générosité ».
Voyant le jour au sein de la team Rocket Labs et plus précisément sous la houlette de Laurent Friscour, ce coefficient décrit ce phénomène que nous connaissons tous pour l’avoir vécu au moins une fois dans nos sphères professionnelles ou personnelles : celui de donner sans compter. Oui, donner avec cœur, sans logique comptable, sans rechercher un équilibre absolu entre le donneur et le receveur.
Cela s’observe dans les entreprises lorsqu’un projet sous-estimé, en temps et en moyens en tout genre, est néanmoins réalisé dans le respect du cahier des charges initial.
Avec mes confrères et consœurs entrepreneur.es, indépendant.es, nous le vivons actuellement lorsque nous adaptons nos interventions en distanciel moyennant des heures à rallonge pour offrir le même rendu, aux mêmes prix; ou lorsque nous acceptons de couvrir un plus grand périmètre d’intervention pour satisfaire un client au budget restreint.
Dans donner, il y a don, du latin donum, cadeau / offrande.
C’est donc avec générosité que certain.es sont disposé.es à donner plus qu’il n’est tenu de le faire.
Vous allez me dire, « et bien on ne leur doit rien puisque c est donné avec générosité « .
Comment vous dire ? Détrompez-vous, puisqueque c’est offert spontanément et sans réclamation préalable, c’est d’autant plus précieux ! Car la situation l’exige et que la conscience professionnelle et l’intérêt général prennent le dessus sur les intérêts personnels, il est nécessaire de le reconnaître, de l’apprécier à sa juste valeur et de le valoriser.
Est-ce nécessaire de rappeler que c’est grâce à ce coefficient de générosité que certaines entreprises, voire même tout un pays, ont pu tenir bon durant cette année si singulière et déstabilisante en tout point ?
La générosité a toujours été présente et a permis de tout temps de répondre à des enjeux dépassant soi. La reconnaître à sa juste valeur c’est alimenter la motivation, la considération et renforcer l’engagement. C’est aussi une manière d’assurer l’avenir : les futures sollicitations seront bien accueillies… La reconnaissance est alors importante quelle que soit sa forme.
Mais alors une idée pour la concrétiser ?
Voici une suggestion inspirée de la Suède du XIXème.
Alfred Nobel, chimiste suédois, dans une volonté de marquer positivement les mémoires après sa mort, a créé au travers de son testament en 1895, un fond « dont les revenus seront distribués chaque année à titre de récompense aux personnes qui, au cours de l’année écoulée, auront rendu à l’humanité les plus grands services » – De cette volonté, 5 catégories sont désormais honorées : Physique – Chimie – Médecine – Littérature – Paix. En 1968 la Fondation Nobel décide de figer la liste des prix après avoir validé une nouvelle discipline le » Nobel d’Economie ».
Vous me voyez venir? 😀 Et pourquoi pas ajouter une 7ème catégorie le « Nobel de la Générosité » ? Rien nous empêche de valoriser ces actes généreux dans nos organisations professionnelles, n’est-ce-pas ?
J’invite alors les décideurs, dirigeants, managers et collaborateurs à révéler et clamer cette implication au-delà du requis pour honorer ces Femmes et ces Hommes, qui ont su répondre à l’appel du cœur. Ces Femmes et ces Hommes qui sont et seront à jamais la source de toutes valeurs.
Artificiel / Superficiel / Distanciel / … La liste est longue et le dénominateur commun est ?
Bingo ! Le suffixe « ciel ». Pourquoi cette liste d’adjectifs?
Je partage avec vous une croyance, qui s’est invitée en moi, lorsque que je me suis donnée le défi d’être active sur LinkedIn.
Nouvelle identité professionnelle oblige, je décide en 2020 d’investir ce réseau social pour lequel je n’avais aucun intérêt. Vraiment aucun. Au fil des mois, clarifiant intention et positionnement, j ai découvert la frénésie autour du nombre d abonnés.
Ok.
En fait non, ce n’est pas vraiment ok.
Je m’abonne à quoi ? Mais en fait c’est à « qui » (bizarre non s’abonner à quelqu’un ?) et pourquoi ?
J’avais naïvement à l’esprit que les mises en relation devaient à minima être mutuellement intéressées : « j ai envie d’être en relation avec quelqu’un car nous partageons des centres intérêts, une vision du monde et potentiellement nous pouvons nous apporter quelque chose ».
Entre ceux qui me disent » accepte tout le monde et envoie à tout va des invitations, c’est le quanti qui compte » et ma petite voix intérieure qui me dit » mais pour moi c’est le quali qui compte », je ne vous cache pas que je me suis sentie perdue.
Ma conviction personnelle est que c’est dans le soin apporté à la relation que se crée la connexion.
Une autre réalité démontre toutefois qu’une audience élargie permet un espace d’expression à impact (positif). A condition aussi de maîtriser toutes les subtilités des algorithmes LinkedIn. Peine perdue me concernant…
D’où cette idée que finalement LinkedIn serait ni plus ni moins qu’un réseau distanciel, artificiel et superficiel…dans le ciel quoi !
Serions-nous comme ces ballons errant au gré du vent et dissociés des uns des autres…?
Et pourtant, je dois admettre qu’à force d’y être présente et active, j’ai lu des posts et articles criants de sincérité et d’authenticité, où les inspirations et débat d’idées viennent élargir notre carte du monde, où la solidarité et le partage ont permis de trouver des solutions, où parfois le fun offre un moment de détente.
Mon expérience a aussi permis de belles rencontres avec pour sédiment des valeurs communes.
Et chemins faisant, j’y ai trouvé des soutiens et encouragements venant de toute part et même de personnes de nulle part…
Et comme la sagesse sénégalaise l’illustre avec justesse :
« L’homme suit la dent : là où il y a sourire, là il se dirige. «
Une belle énergie le sourire, n’est-ce-pas !
Et c’est ainsi que je suis et soutiens des personnes et entreprises inspirantes, que je réagis parfois sans crier gare à des posts qui touchent au cœur et à l’esprit.
Forte de ce constat, je continue alors à tisser des liens, à en accepter, pour être inspirée et inspirer (en toute modestie).
Œuvrons donc pour que ce ciel virtuel soit un espace de liens où la véritable présence et le partage animent notre intention.
Dans les confins de l’Amérique Latine, le rituel immuable de la Pachamama honore chaque année, au mois d’août, les bienfaits de la Terre.
Dans un élan de gratitude, les habitants respectent l’héritage ancestrale Inca et organisent collectivement des cérémonies d’offrande consistant à remercier la Terre de son abondance offerte aux Hommes, à reconnaître l’utilisation de ses ressources et à lui restituer en retour ses bienfaits en offrant de la nourriture, des breuvages et des fleurs.
Transposer dans nos vies occidentales contemporaines, nous adoptons les mêmes intentions et mécanismes de rituel :
Une envie d’exprimer sa gratitude en disant MERCI,
Une envie qui se matérialise aussi par écrit, une invitation, un présent, une chanson, une danse…,
Une envie de communiquer largement cette gratitude en la clamant sur les réseaux sociaux,
Une envie de partager et vivre collectivement ce sentiment de gratitude.
Aujourd’hui, c’est avec joie que je remercie chaleureusement mes partenaires technique et de cœur pour avoir contribuer à façonner encore plus précisément mon projet de vie Origine Humaine.
La citation d’Averroès que j’affectionne particulièrement illustre avec intensité et clarté l’idée que l’interdépendance des êtres permet de révéler le meilleur en chacun.e de nous :
« L’homme a par nature besoin de l’aide des autres pour acquérir ses vertus ».
Et si j’en suis arrivée là, c’est aussi grâce à tout cet entourage aidant et supportant mon aventure entrepreneuriale.
La célébration c’est aussi l’idée de savourer l’instant présent pleinement, car demain la réalité reprendra son court et un site web n’est finalement qu’un site 😉 .
En prolongeant la réflexion au monde professionnel, j’ai en mémoire des évènements en entreprise fêtant des étapes clés d’un projet. Mes expériences ont démontré l’importance de prendre un moment pour remercier et célébrer avec son équipe, son département, un site ou encore tout un pays, les réalisations et les réussites.
Que cela soit en temps de croissance ou de décroissance, les organisations professionnelles tirent toujours profit de cet arrêt sur image pour reconnaître les efforts et les résultats, obtenus parfois au détriment de moyens ou de temps suffisants.
Epuisées comme la Terre, nos ressources ne sont pas infinies.
Et à l’instar du rituel de la Pachamama, il est nécessaire régulièrement de rendre une partie de ces « ressources » pour nourrir la confiance, la motivation, l’énergie, l’esprit d’équipe, la créativité, l’innovation, l’intelligence collective,…tous les ingrédients pour une croissance et un engagement s’inscrivant dans la durée.
Donc n’hésitez pas un instant à prendre ce moment qui se conjugue au présent afin de RECONNAITRE, REMERCIER et CELEBRER !
C’est à la fois le savourer et nourrir les actions de demain. Pourquoi s’en priver ?!
Qui n’a pas déjà vécu ces faux semblants de collaboration ? Exemple : lors de projets stratégiques où les discours sont résolument orientés « one team » et qui s’avèrent au quotidien des calvaires de la relation inter-personnelle?
Disons le sans détour, c’est parfois les malentendus, les pré-carrés, les désaccords, la compétition…qui prennent le dessus ! Entre individualisme et management fuyant ou exacerbant les rivalités, nous avons vite fait de tomber dans les conflits.
Et pourtant, nous aspirons tous à des ambiances de travail où l’entraide et l’esprit d’équipe sont la donne.
Comment créer ce petit quelque chose qui fait toute la différence ? Vous savez ce liant qui va permettre confiance, bienveillance, résilience…
Nous le savons bien, cela ne se décrète pas : ça s’insuffle, s’alimente, se vit !
J’évoquais dans mon précédent article, sur la Raison d’être, la puissance de l’intelligence collective : en pratique c’est la capacité d’une communauté à faire converger intelligence et connaissances pour avancer vers un but commun, grâce à la qualité des interactions entre les membres et la synergie de leurs compétences, qui isolément prises peuvent être limitées ou insuffisantes.
Ce concept est une des clés du succès pour réellement atteindre le sens originel du mot compétition.
Du latin competere, « s’efforcer ensemble à, chercher ensemble ».
La recherche simultanée par deux ou plusieurs personnes d’un même résultat est pourtant le salut de nos organisations de travail devenues de plus en plus complexes (fusion/acquisition, matriciel, multiculturalisme…) et où la recherche de relations constructives et performantes est devenue un facteur différenciant pour la réussite, la performance, le bien-être de chacun et permettant au passage de donner du crédit au fameux label « great place to work ».
Outre-Atlantique, cela fait des années que la collaboration radicale a fait ses preuves. De quoi s’agit-il ? D’une collaboration radicalement imposée, en mode autocratique ?
Que nenni !
Voyant le jour aux Etats-Unis, elle décrit une diversité d’actions de coopération permettant d’unir plusieurs personnes ou structures dans le but de co-créer / construire / réaliser…Et ceci que nous soyons alliés ou concurrents !
Wonderful, the world of co was born !! 😊
Nouvelle pratique de management, elle a été amplement diffusée par Jim Tamm, auteur américain d’un ouvrage de référence sur la collaboration radicale. Il explique que les entreprises ne mettant pas l’accent sur une collaboration interne de qualité, ne peuvent renvoyer à l’externe une image de performance et entretenir des relations clients de qualité.
Il est donc devenu stratégique de créer un environnement de travail dans lequel les relations sont saines, fluides et constructives, afin de répondre favorablement aux objectifs de performance.
Cette approche met à la fois l’accent sur ce qui se joue pour soi et dans sa relation à l’autre. C’est la combinaison des deux qui offre une multitude de possibilité de croissance relationnelle ou de conflit.
Jim Tamm dit que cela tient à chacun de nous de croître vers sa « zone verte » ou de rester dans sa « zone rouge ».
Et c’est dans l’observation macro de ces choix individuels que la maturité collaborative d’une organisation s’apprécie.
Mais comment évaluer sa propre contribution ? Jim Tamm a mis au point un outil servant à mesurer l’écart entre l’actuel et la cible au travers de 5 compétences venant nourrir la culture collaborative d’une organisation.
Pour ma part, je vous propose un simple exercice de réflexion. Restons en Amérique.
Je vous invite à méditer les 2 dimensions de la collaboration radicale au travers de 2 légendes amérindiennes qui contaient déjà les vertus du développement personnel et de l’unité :
La relation à soi et Les Deux Loups :
« Un soir, un vieil indien Cherokee raconte à son petit-fils l’histoire de la bataille intérieure qui existe chez les gens et lui dit :
Mon fils, il y a une bataille entre deux loups à l’intérieur de nous tous.
L’un est le Mal : C’est la colère, l’envie, la jalousie, la tristesse, le regret, l’avidité, l’arrogance, la honte, le rejet, l’infériorité, le mensonge, la fierté, la supériorité, et l’égo.
L’autre est le Bien : C’est la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la gentillesse, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi.
Le petit fils songea à cette histoire pendant un instant et demanda à son grand-père :
Lequel des deux loups gagne ?
Le vieux Cherokee répondit simplement : Celui que tu nourris. »
La relation aux autres et L’arc-en-ciel :
« Un beau jour, toutes les couleurs du monde entier se mirent à se disputer. Chacune prétendait qu’elle était la plus belle, la plus importante, la plus utile, la préférée !
Elles se vantaient, à haute voix, chacune étant bien convaincue d’être la meilleure. Le bruit de leur querelle s’enfla de plus en plus.
Soudain, un éclair d’une lumière aveuglante apparut dans le ciel, accompagné de roulements de tonnerre. La pluie commença à tomber à torrents sans discontinuer.
Effrayées, toutes les couleurs se tapirent et se rapprochèrent pour chercher un abri les unes près des autres.
La pluie prit la parole :
«Stupides créatures qui vous battez entre vous, chacune essayant de dominer l’autre, ne savez-vous pas que c’est le grand esprit qui vous a faites toutes, chacune dans un but particulier, unique et différents ?
Il aime chacun d’entre vous, il a besoin de vous toutes. Joignez vos mains et venez à moi. Il va vous étendre à travers le ciel en un magnifique arc-en-ciel, pour vous montrer qu’il vous aime toutes, que vous pouvez vivre ensemble en paix. Comme une promesse qu’il est avec vous, et comme un signe d’espérance pour demain…» .
Ainsi, chaque fois que le grand esprit envoie une pluie pour laver le monde, il place l’arc-en-ciel dans son ciel, et quand nous l’apercevons-nous devrions nous rappeler qu’il veut que nous sachions, nous aussi, nous apprécier les uns les autres et le louer de notre merveilleuse complémentarité. »
Morale des histoires : nous sommes libres, en conscience, de progresser et de faire évoluer nos valeurs, ce que nous sommes. Nous sommes aussi responsables de nos dynamiques relationnelles : l’effet vertueux réside dans notre capacité à mobiliser notre énergie en faveur de la confiance, de l’entraide, de l’autonomie et de la responsabilisation, au lieu de la gaspiller dans des manœuvres égotiques et « politiques », de protections et de justifications en tout genre.
Inscrivons-nous donc dans un monde « de co », où coopération, collaboration, cohérence, cohésion, co-construction, co-création, co-réalisation, co-responsabilité,…deviennent à la fois la source et la résultante d’une volonté d’agir ensemble.
Et vous, quel loup choisissez-vous de nourrir ? Et comment votre couleur rentre en complémentarité avec celles autres ?
Il y a un peu plus d’un an, la France révise sa définition de l’entreprise pour y intégrer la notion d’intérêt social.
La loi Pacte offre ainsi une opportunité à chacune d’entre elles de rechercher sa raison d’être, de la comprendre et de l’incarner, et ceci au service d’une utilité publique.
Post COVID 19, cette quête semble juste une évidence !
Quelle est la place des entreprises dans la société ? Quelles sont leurs responsabilités sociétales et environnementales ? Comment passer de l’entreprise exclusivement capitaliste à l’entreprise citoyenne ?
Un cheminement qui va au-delà de la politique RSE, de la marque employeur ou encore des fondations d’entreprise.
Un cheminement qui débute par la case introspection.
» Introspection : observation, analyse de ses sentiments, de ses motivations par le sujet lui-même. »
En coaching, une technique a fait ses preuves pour aller sonder au plus profond de soi : celle du dialogue intérieur ou comment accéder à ses abysses.
Créée par Hal et Sidra Stone, psychothérapeutes américains, elle se base sur les travaux de Jung et des archétypes, et met en lumière que chaque individu a plusieurs « personnalités intérieures ».
En prenant le temps de les faire exprimer, c’est exprimer la raison d’être de chacune de ces personnalités et saisir le dénominateur commun les reliant les unes aux autres. Apprendre à connaître chaque partie de soi, c’est ouvrir la porte à la conscience de soi. C’est aussi cerner son identité dans sa globalité et sa finalité dans ce monde.
Pour ma part, avoir mis le doigt sur ce qui me faisait vibrer a été un formidable levier d’affirmation de soi dans mon aventure entrepreneuriale ! Sachant clairement ce qui m’animait et alignée avec mes valeurs, la mise en mouvement s’en est trouvée facilitée.
Transposé au monde professionnel, ce cheminement trouve un intérêt au travers du collectif, composé par une multitude d’individualités.
Impulser ce travail, c’est faire appel à l’intelligence collective et demander la contribution de tous. Partir des Femmes et des Hommes qui fournissent le meilleur d’eux même chaque jour, c’est reconnaître que l’histoire de l’entreprise est intrinsèquement liée à celles de ses salariés.
Mieux comprendre les dynamiques et les aspirations profondes de ce collectif, c’est raconter ce qui fait le sens de son existence pour ses salariés, ses clients, son écosystème, sa nation, le monde, l’univers !
Extraire l’essence de son existence, c’est tout simplement dire avec simplicité et authenticité ce qui motive sa mise en mouvement pour quelque chose de plus grand que soi !
Et vous, quelle est votre raison d’être et comment l’avez-vous révélée ?
Encore 4 mois pour conduire vos entretiens professionnels, accompagner le développement de vos collaborateurs et par extension celle de votre organisation.
Besoin d’une piqûre de rappel ? Sans revenir sur l’intégralité du précédent post de février dernier, quelques repères pour agir avec efficacité et dans les temps !