« Le succès consiste à aller d’échecs en échecs sans perdre son enthousiasme » – Winston Churchill

N’est-ce pas une vision positive de l’échec ?! 101% anglo-saxonne.

Car on ne peut pas dire qu’en France nous partageons les mêmes perceptions et représentations de l’échec. Stigmatisantes à 101% et nous infligeant honte pour l’éternité.

Vous trouvez-cela un poil exagéré ? Et pourtant.

Sans revenir sur la culture judéo-chrétienne, terreau de nos perceptions et représentations, nous avons enregistré au travers de nos sens (perceptions) et dans notre inconscient les conséquences de l’échec. Un faux pas.

Et pour accentuer l’effet, nous avons intégré, dans la partie consciente de notre cerveau, les représentations attestant que l’échec n’est pas acceptable et synonyme d’incapacité.

Perceptions et représentations sont rationalisées et servent de grille de lecture à nos agissements et réalisations. Elles transmettent de manière instantanée l’évaluation d’une action : échec ou réussite. Comme des marqueurs, nous sommes soumis.es à ces repères culturels, programmés dans notre Etre (corps et tête).

C’est ainsi que la notion de l’échec vient directement mettre à mal notre Estime de soi, c’est-à-dire notre personne, nous renforce et nous enferme dans nos croyances limitantes.

Cette version péjorative typiquement française est institutionalisée depuis notre tendre enfance : le système scolaire a durant des années réduit chaque élève à l’erreur. Et pour parfaire le malaise, la notation décroit au regard du nombre d’erreurs (il est juste impensable d’encourager les bonnes réponses, puisque la perfection est de mise) et les commentaires parfois sanglants enfoncent le clou. 

En entreprise, les mêmes schémas ont été reproduits.

La valorisation de l’échec est pourtant à la base de notre développement humain : nous marchons car nous avons su nous relever encore et encore jusqu’à maîtriser le mouvement. N’est-ce-pas ?

Les logiques entrepreneuriales outre-Atlantique ont intégré cette logique organique et ont permis le droit à l’erreur, le test & learn, l’expérimentation, le rebond…les success stories de Steve Jobs ou encore de Walt Disney ont inspiré le monde et prouvent que le succès est avant tout une affaire d’expérience, d’échecs et d’enseignements.

Que faire pour réellement adopter ce modèle de pensée et d’agir ? Nous sommes sans cesse confronté.es aux ambivalences de nos systèmes qui affichent le droit à l’erreur (Permission) sans pour autant offrir un cadre réellement propice à l’échec et à l’apprentissage (Protection). C’est pourtant sur la base de ces 2 principes que le progrès et la réussite peuvent être possibles (Puissance).

Nous sommes à l’origine du cadre et des règles du jeu, nous sommes alors en mesure de les modifier, en conscience, afin de se libérer de nos chaînes mentales et ouvrir le champ des possibles.

Comment ? En donnant la priorité au collectif. En favorisant l’intelligence collective, le partage d’expérience, la libération de la parole, la co-construction de solution…nous invitons les individus à s’inscrire dans une relation féconde à l’autre et à soi et à évoluer ensemble sans jugement.

Vous souhaitez expérimenter le concept ? Envie de vous mettre en mouvement ? Je vous propose de découvrir l’atelier collaboratif « Notre voix au chapitre » !

 Au plaisir d’échanger.

Originellement vôtre, Bouchra Harkat

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